La croissance de la production horaire est ressortie en recul de -0.4% sur un an aux États-Unis au deuxième trimestre, après avoir été nulle au premier. Même en supposant que la productivité augmente au second semestre à son rythme le plus rapide des six dernières années, 2016 se traduirait par des gains nuls. Cette évolution fait suite à déjà plusieurs années de croissance faible de la production horaire pour la première économie mondiale, avec un constat : en moyenne depuis 2010 les gains de productivité se sont élevés à +0.7% par an, soit 2 fois moins qu’à la fin de la décennie précédente et surtout le niveau le plus faible depuis 1947. Rien de très surprenant à cette situation, dans un contexte où les entreprises empruntent pour des rachats d’actions plutôt que des investissements en machines et matériel, comme l’illustre l’âge moyen des actifs fixes dans le pays, à son niveau le plus élevé en un demi siècle. Cela ne nous encourage toutefois pas à l’optimiste concernant le marché du travail aux États-Unis…