Si la chute du prix du pétrole a généré une forte volatilité en début d’année sur les marchés financiers, le sujet semble avoir été relégué au second plan depuis le rebond observé entre février et juin. Nous nous penchons dans ce Focus sur les perspectives à moyen terme et les risques associés à un baril qui oscillerait durablement entre 40$ et 60$. Voici les points clés de cette étude :
- La baisse de -75% du prix du pétrole observée entre juin 2014 et février 2016 est la conséquence d’une offre excédentaire dans un contexte de ralentissement de la demande, phénomène exacerbé par une spéculation forte.
- Les pays producteurs «historiques» ont jusqu’à présent refusé de se mettre d’accord sur une diminution de la production, faisant ainsi pression sur les exploitants de nouveaux gisements, aux coûts de production plus élevés.
- Toutefois les pays producteurs ne pourront pas conserver cette position encore très longtemps, au regard de l’effondrement de leur balance courante et de l’explosion de leur déficit public.
- Face à une demande durablement moins dynamique, la pression sur les prix et les risques associés (géopolitiques, sociaux, financiers…) pousseront les pays producteurs à sortir de leur stratégie non coopérative.
- Si toutefois ils s’obstinaient dans cette stratégie, cela pourrait constituer un risque majeur pour l’économie mondiale et les marchés financiers. Il faudra en conséquence suivre avec attention le contenu des prochaines réunions des pays producteurs, en particulier celle se déroulant du 25 au 28 septembre prochain à Alger.
Sommaire :
- Les origines de la chute du prix du pétrole
- Une guerre de l’offre qui profite aux producteurs historiques…pour le moment
- Quels pays producteurs sont les plus fragiles face à des prix durablement bas ?
- Quels sont les risques ?
- Pourquoi le pétrole ne remontera pas au-delà de 60$ à moyen terme